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Gérer

Chaque Réserve naturelle dispose de son propre projet de gestion, dépendant des enjeux du sites, des objectifs à long terme et des actions, l’ensemble étant définis dans le plan de gestion.

Cette gestion, assurée par les gestionnaires, repose sur les études scientifiques réalisées au sein des réserves naturelles.

Les propriétaires de la Réserve, qu’ils soient publics ou privés, ont décidé de confier la gestion de leurs parcelles au gestionnaire de la Réserve. En raison de sa rareté et de sa fragilité, le patrimoine naturel doit être préservé en combinant des actions d’entretien, de restauration, d’aménagement et de suivi scientifique. Le gestionnaire accorde également une grande importance à la mise en valeur des espaces et à la sensibilité du public.

L’ensemble des actions de gestion a pu être mis en place sur la Réserve naturelle, grâce au soutien financier et technique du Conseil régional de Bretagne, du Conseil départemental du Morbihan, de la commune de Monteneuf et de l’Oust à Brocéliande communauté.

A chaque type de milieu correspond une méthode de gestion particulière.

L’éco-pâturage

Cette technique d’entretien, qui consiste à mettre en pâture des races rustiques d’herbivores, permet de respecter les sols, diminuer le coup de gestion, respecter le patrimoine archéologique ainsi que de stopper le développement de certaines espèces indésirables sans utiliser ni engins ni produits chimiques.
Sur la Réserve, ce sont des vaches rustiques qui viennent pâturer nos landes, entre juin et septembre, nous permettant ainsi de travailler avec des partenaires du territoire. Des vaches armoricaines, bretonnes pies noires, et nantaises sont donc visibles sur nos parcelles une partie de l’année.

La fauche tardive

Cette méthode, qui consiste à faucher les parcelles de manière tardive, permet aux espèces qu’elles abritent de se développer au mieux. Ainsi, les prairies humides de la réserve sont fauchées seulement fin août voire début septembre.
En complément, la fauche est également faite de manière centrifuge, effectuée du centre vers l’extérieur afin de faciliter la fuite de la faune si nécessaire. Enfin, une bande non fauchée est également conservée chaque année.

Plantes invasives et envahissante

Les espèces invasives et envahissantes sont aujourd’hui, l’une des premières causes de perte de la biodiversité. Définies comme des espèces introduites hors de leur habitat naturel, leur prolifération provoque des dégâts dans les milieux où elles s’installent.
Deux espèces d’invasives sont présentes sur la Réserve : le Laurier palme et le Rhododendron des parcs, introduite dans un but esthétique. Les méthodes d’entretien pour lutter contre ces espèces sont principalement de l’arrachage manuel, de la coupe et du suivi cartographique annuel.

La fougère aigle est quant à elle décrite comme envahissante, une espèce indigène mais dont les facteurs écologiques et anthropiques ont créé localement des conditions favorables à son surdéveloppement. Son abondance constitue alors un facteur de dégradation. Son développement est donc contrôlé par la mise en place de mesures de gestion adaptées et récurrentes : le roulage de la fougère. Cette technique consiste au printemps, à passer un rouleau qui brise les tiges de fougère, obligeant ainsi la plante à puiser dans ses réserves et l’affaiblir. La fougère peut également être « battue » à la main à l’aide d’un bâton dans les parcelles inaccessibles au tracteur tirant le rouleau.

La restauration des landes

Les landes sont des milieux semi-naturels qui sont aujourd’hui principalement boisés en raison notamment, des modifications des pratiques agricoles. Les pins ont pris la place de la bruyère et des ajoncs, fermant ainsi le milieu et réduisant la diversité d’espèces pouvant y être associées.
Le déboisement permet ainsi de rétablir un paysage de landes et une faune et flore extraordinaire, caractéristiques de ces milieux. Il faut alors passer par de la coupe d’arbres et d’arbustes. Bien évidemment, les coupes ne se font pas au hasard mais en se basant sur une cartographie des habitats permettant d’identifier les zones ayant gardé leur potentialité de restauration en landes, avec notamment une banque de graines présentes dans le sol permettant le retour de végétation typique.

Lors des 10 premières années de classement, presque 15 hectares de landes ont ainsi pu être restaurées. On voit ainsi le paysage évoluer vers un paysage plus ouvert et typique de ce qui était auparavant présent.